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  LA RETRAITE ET SES IMAGES DE DESOLATION 


 

LA RETRAITE UNE AVENTURE MERVEILLEUSE

PREMIER VOLET

 

UN RETOUR DANS LE PASSÉ

 

Par :  Jean-François Bellemare

 

Un dicton dit  « Il faut éviter de regarder dans le passé, mais plutôt droit devant, droit vers le futur ».

 

Cet énoncé est vrai en substance, mais le passé est et sera toujours la base sur laquelle reposera le futur.  Pour préparer le futur, il est important de connaître le passé pour ne pas " tourner en rond ", pour ne pas commettre les mêmes erreurs, pour évoluer.

 

Dans ce premier volet, j'ai cru utile de présenter la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement : la retraite.  Je fais ensuite, un retour dans le passé pour apprécier le milieu de travail qui fut le nôtre durant de nombreuses années. Je présente enfin les conséquences directes et immédiates de la retraite.

 

LA RETRAITE C'EST...

 

La retraite; cette période tant attendue ou encore, si redoutée par les travailleurs et les travailleuses.  La retraite, c'est la liberté que nous nous offrons après avoir travaillé une bonne partie de notre vie.  C'est aussi la rupture volontaire ou involontaire avec le milieu du travail.

 

La retraite, c'est l'un des événements majeurs de notre vie, tout comme le premier jour à l'école, la première soirée avec sa petite amie (ou son ami), le mariage, la naissance de son premier enfant, le décès d'un être cher, le divorce.  Elle marque une personne d'une façon ou d'une autre.  Elle ne laisse personne indifférent. 

 

Chacun vit sa retraite à sa façon, avec ses sentiments, avec sa propre personnalité, avec ses talents, avec sa vision de la vie et du futur.  On ne peut critiquer une personne qui a décidé de ne rien faire à sa retraite, pas plus que si elle désire démarrer une entreprise ou se lancer dans une nouvelle carrière en milieu policier.  La retraite, c'est une affaire strictement personnelle.

 

L'humain est un être fort en apparence, mais lorsque ses habitudes de vie sont modifiées ou que des changements majeurs surviennent dans sa vie, il peut se sentir menacé.  Certains individus auront le sentiment d'être devenus vulnérables, d'autres auront des réactions pouvant varier de l'indifférence à l'euphorie, du rationnel à l'irrationnel, du calme à l'angoisse.

 

 

 

UN MILIEU DE TRAVAIL SÉCURISANT

 

Un service de police, qu'il soit municipal, provincial ou fédéral, est en soi un milieu relativement sécurisant pour un policier autant que pour un membre du personnel civil qui a su s'y intégrer.  La structure organisationnelle et le cadre de travail sont clairement définis, le travail s'exécute à l'intérieur de normes, de lois et de directives qui sont connues.

 

L'esprit d'équipe (esprit de corps) est un élément extrêmement fort à l'intérieur d'un service policier, malgré les divergences d'opinions qui peuvent survenir entre les individus.  Un confrère de travail ne te laissera jamais " tomber " et il sera même prêt à risquer sa vie pour protéger la tienne si tu es menacé.  Cette particularité, propre aux militaires et à certains groupes d'individus qui travaillent dans des conditions dites " à risques ", n'est pas évidente... ne paraît pas,  jusqu'au moment où une situation critique se présente.

 

Lorsqu'un policier ou un membre du personnel civil a obtenu sa sécurité d'emploi, son salaire est assuré.  Il travaille à l'intérieur d'une structure qui lui offre de nombreux bénéfices marginaux : assurances de toutes sortes, vacances, jours fériés et chômés, congés parentaux, jours de maladie payés, fonds de pension etc.   Cette structure lui offre un cadre à l'intérieur duquel il passera une partie de sa vie.

 

UN MILIEU DE TRAVAIL VALORISANT

 

De façon générale, le travail en milieu policier est très valorisant pour une personne qui aime son travail, qui y met tout son cœur et toutes ses énergies, et qui a le désir de progresser dans la sphère qu'il ou qu'elle a choisie.  Certes, il n'est pas nécessaire de devenir directeur de police pour être heureux dans la profession; un agent peut faire une carrière comme patrouilleur et se réaliser pleinement.  Tout est question de valeurs personnelles, d'aptitudes, d'ambitions, et  de vision des choses.   

 

Un civil peut également faire carrière dans un milieu policier et se réaliser pleinement sur le plan professionnel et personnel, s'il en arrive à acquérir un sentiment d'appartenance à son organisation et qu'il a cette capacité de s'intégrer à ce milieu de travail bien particulier. 

Le milieu policier offre à toute personne, mille opportunités de progresser dans sa carrière, d'acquérir de nouvelles connaissances et de nouvelles compétences, de développer ses aptitudes, de mettre ses talents à profit, de réaliser des projets importants.

 

LES  CONSÉQUENCES DIRECTES DE LA RETRAITE

 

La première conséquence résultant de la prise de la retraite, c'est la rupture avec le milieu de travail.  Cette rupture aura inévitablement des conséquences sur la personne,  Ces conséquences pourront être heureuses ou difficiles à vivre, tout dépendant de la préparation et du soin que la personne y aura mise, de sa santé, de sa situation financière et familiale, et de l'esprit avec lequel la ou le retraité aura pris sa retraite.

 

Dans le cas d'une personne bien préparée, la retraite sera une aventure valorisante, enrichissante. Dans le cas d'une personne qui ne sera pas bien préparée, qui n'aura pas bien planifié sa retraite, accepter la rupture avec son milieu de travail pourrait être extrêmement difficile, tant sur le plan individuel, familial que social.  Certaines personnes se replieront sur elles-mêmes, d'autres se lanceront dans des extravagances ou des dépenses irraisonnées, partiront en affaires sans préparation adéquate etc. 

 

Il ne faut jamais oublier que la retraite ne change pas une personne, mais est la continuité de ce que la personne a toujours été; on ne devient pas pour autant plus  rationnel, ordonné et discipliné une fois rendu à la retraite.

 

ACCEPTER QUE CE SOIT TERMINÉ

 

L'élément le plus important lorsque la personne quitte définitivement son travail, c'est d'accepter le fait qu'elle ne soit plus un membre à part entière de l'organisation. Certes, le retraité pourra participer à des rencontres avec les gens du " milieu " lors de fêtes ou d'activités à caractère social, mais il devra s'abstenir à tout prix de revenir à ce qui était " son bureau " pour causer avec ses confrères ; c'est la pire chose à faire pour cultiver des angoisses et à la longue, irriter les amis.

 

En prenant sa retraite, cette structure sécurisante à laquelle nous nous étions habitués inconsciemment depuis 25, 30 ou 35 ans n'est plus là pour nous entourer.  Il n'y a plus cet esprit de corps, cette équipe à laquelle nous appartenions depuis si longtemps.  Les " boys " ne sont plus là. Nous sommes devenus des citoyens ordinaires... comme monsieur ou madame tout le monde.  Nous n'avons plus le pouvoir d'intervenir comme policier et de faire respecter la loi. 

 

Celui ou celle qui vit en couple, doit agir en fonction de la présence d'une autre personne dans son entourage.  L'omniprésence du conjoint ou de la conjointe dans la maison, peut constituer un irritant majeur au niveau du couple et conduire à des ruptures si l'un des deux tente de dominer l'autre ou essaie de lui imposer un style de vie.

 

Comme retraité, il faut réorganiser notre vie, nous adapter à notre nouvelle réalité.  Nous sommes dorénavant les seuls maîtres de notre futur, en ce sens que l'organisation n'est plus là pour nous supporter, nous conseiller, nous seconder, pour nous dire quoi faire, comment le faire.  C'est nous qui devons établir nos propres règles et nous fixer des objectifs... personne d'autre. 

 

Un nouveau défi s'offre à nous; reste à le relever !

LA RETRAITE UNE AVENTURE MERVEILLEUSE

SECOND VOLET

PRÉPARER SA RETRAITE

 

Par :  Jean-François Bellemare

 

Ce second volet traite de la préparation à la retraite. 

 

Pour nous retraités, cette phase fait maintenant partie de notre passé ; cependant, même si la retraite a déjà sonné, certains éléments pourront quand même être utiles à plusieurs retraités mais surtout à ceux et à celles qui prendront leur retraite à plus ou moins longue échéance.

 

La retraite ressemble (un peu), au plus beau des casse-tête ; pour que l'image soit belle et complète, il est nécessaire que tous les morceaux soient présents et mis en place au bon endroit, au bon moment. 

 

La retraite, c'est le défi de se donner un nouveau cadre de vie, une nouvelle image, et de la construire telle que nous la désirons. 

 

PRÉPARER SA RETRAITE

 

Le succès d'une retraite, est relié directement avec le soin que nous y avons apporté pour bien nous y préparer. 

 

De nos jours, nous apprenons aux jeunes policiers à penser à leur retraite alors qu'ils sont encore au stade de leur formation, mais pour un bon pourcentage de gens, la retraite se prépare surtout au cours des cinq années qui précèdent l'événement.

 

Au moment de quitter le travail, il est souhaitable que la santé soit bonne, que la situation familiale soit stable, que la maison soit payée, que la personne n'ait plus de dettes.  Mieux encore, qu'elle ait un bon montant d'argent en banque ou de bons placements qui lui assureront un futur relativement confortable sur le plan argent. 

 

À la retraite, il est important que chaque conjoint dispose d'un petit coin bien à lui dans la maison, un endroit où chacun pourra rester seul avec lui-même, où il se sentira bien.  L'équilibre du couple repose sur le respect le plus total de l'intimité de l'autre... ne l'oublions pas.

 

Vivre avec une conjointe (conjoint) suppose également que le couple réalisera des projets ensembles, ce qui aura pour effet dans une majorité de cas, de resserrer encore plus fortement les liens entre les deux personnes.


CINQ ANS AVANT LA RETRAITE ...

 

Cinq ans avant sa retraite, le futur retraité devrait évaluer sa situation financière globale, en discuter avec son gérant de banque ou son conseiller financier, évaluer aussi où en est rendu son fonds de pension.  Il devrait évaluer ses avoirs et ce qui lui reste à payer, ce qu'il doit, ses obligations financières s'il est séparé ou divorcé.  Il y a peut-être aussi des enfants qui sont aux études et nous savons pertinemment que rien n'est gratuit à ce chapitre.

 

Cet exercice permet de prendre conscience des argents dont il disposera lorsqu'il cessera de travailler.  Ce sera également l'occasion de penser à un plan qui permettra d'assurer sa sécurité financière future, à commencer à réduire ses dépenses afin de placer le plus d'argent possible, ou pour payer ses dettes afin de ne plus rien devoir le grand jour venu.

 

Le futur retraité devrait commencer à penser à ce qu'il aimerait faire lorsque l'heure de la retraite sonnera.  Il devra envisager les actions possibles qui lui permettront de vivre heureux et de continuer à se réaliser.  S'il désire suivre des cours de musique, d'ébénisterie ou autres, il devra regarder à quel endroit il pourra suivre ces cours.  S'il pense à faire une seconde carrière en milieu policier, le moment sera venu de commencer à en parler lors de rencontres avec des gens du " milieu ".   

 

À la retraite, il faut avoir des activités pour chacune des saisons, car la retraite c'est douze mois durant.

 

Sur le plan santé, le moment sera certes propice pour passer un bon examen médical et commencer graduellement à se mettre en forme s'il ne l'est pas déjà.

 

LES QUATRIÈME ET TROISIÈME ANNÉES

PRÉCÉDANT LA RETRAITE

 

Cette période en est une de consolidation, en ce sens que les éléments importants ont été vus et analysés, et que le futur retraité a déjà une bonne idée de ce qu'il aimerait que sa retraite soit. 

 

C'est aussi la période durant laquelle il s'habituera à vivre avec un budget un peu plus réduit, plus rigide, une période durant laquelle chaque dépense sera calculée, justifiée. Il commencera à vivre de plus en plus dans une nouvelle réalité. 

 

LES DEUX ANNÉES PRÉCÉDANT LA RETRAITE

 

Le futur retraité connaît maintenant la date approximative à laquelle il partira.  Ces deux années seront majeures, en ce sens que beaucoup de choses se passeront en très peu de temps.

C'est au cours de cette période que le cours de pré retraite devient nécessaire, indispensable. Ce cours est une véritable mine d'informations et d'idées qui permettent de bien se préparer, de se mettre dans l'ambiance de ce que sera la vie après la carrière.  Lors de ce cours, les futurs retraités apprendront à se découvrir, à comprendre mille choses, à faire une transition douce et graduelle entre le travail et la vie de retraité.  Ces cours apportent mille réponses aux interrogations, apaisent certaines angoisses, donnent espoir à ceux et celles  qui s'inquiètent de leur futur.

 

Cette période de deux ans sera celle des projets.  Le futur retraité analysera, planifiera, calculera.  Il rêvera également.  Il vivra entre la réalité et le rêve. 

 

C'est aussi la période des grandes discussions de couple; savoir de quelle façon il (elle) vivra à deux, ce qu’ils feront ensembles, de quelle façon ils respecteront la liberté et les goûts de l'autre.  C'est aussi celle de la confrontation des idées, de l'établissement des futures règles de vie. Un des conjoints prend sa retraite, mais l'autre peut décider de continuer à travailler encore un certain temps ; il faut en discuter... évidemment. 

 

Il faut savoir qu'à la retraite, certains hommes deviennent très envahissants pour leur épouse, au point de créer des situations qui peuvent mettre en péril la survie même du couple.  Pour cette raison, il est préférable que le sujet soit abordé calmement et froidement avant la prise de la retraite.  Pour ceux et celles qui entreprendront à coup sûr une nouvelle carrière dans les semaines suivant la retraite, ce problème ne se pose pas... ou si peu.

 

Durant ces deux dernières années, il faut penser de façon très particulière aux enfants qui, dans bien des cas, sont devenus de jeunes adultes.  S'ils habitent à la maison lorsque l'heure de la retraite sonnera,  ils devront s'habituer à un nouveau régime de vie.  Ils devront savoir et être conscientisés au fait que le salaire qui entre à la maison n'est plus ce qu'il était lorsque le parent travaillait. 

 

Et, il sera certes question de s'interroger à savoir si nous garderons la grosse maison avec la piscine ou si nous irons vivre six mois dans un condo et six mois au soleil, peut-être même vendre la maison et acheter un gros véhicule motorisé et voyager; question de goûts, mais aussi question de gros sous et de  mode de vie.

 

LES DERNIÈRES SEMAINES

 

Pour un grand nombre de personnes, les dernières semaines au travail sont certes les plus difficiles à vivre sur le plan émotionnel.  C'est durant cette période que le retraité remet sa décision en question.  Il doit fermer ses dossiers, aviser ceux et celles avec qui il fait affaire régulièrement, commencer à prendre du recul face au milieu de travail.

 

Et, il y a tous ces documents à signer après les avoir bien lus et bien compris.  Le policier remet ses menottes, son arme de service, sa badge, sa carte l'identifiant comme policier.  Pour plusieurs, cette activité est très difficile... pénible sur le plan émotif, car elle signifie un bris définitif de son autorité, de son identité comme agent de la paix. 

 

Tu reviens dans ton bureau.  Dans ta tête, tu es maintenant un citoyen comme tous les autres, un citoyen ordinaire.  Tantôt, tu ne seras plus un membre de la " gang ", mais un ex-membre.  Tu feras partie des anciens.  Heureusement qu'il restera au moins ce lien ! 

 

Pour un membre du personnel civil qui a su s'intégrer parfaitement au groupe, les derniers moments au travail seront tout aussi pénibles, intenses en émotions.  Il prépare un document dans lequel il explique où il en est rendu dans ses dossiers. Il met ses objets personnels dans une boîte.  Il réalise de plus en plus que tantôt, les confrères et consœurs qu'il côtoie depuis de nombreuses années, ne seront plus là... le matin... pour prendre un café, pour parler de police. Il sait que dans quelques jours il sera probablement seul dans sa cuisine à siroter son café.  Il ne pourra plus parler de projets à réaliser dans la police, car il a déjà réalisé ses derniers projets. 

 

LE DERNIER JOUR AU TRAVAIL

 

Le dernier jour au travail se vit de façon bien personnelle; certains seront euphoriques à penser qu'ils seront libres dans quelques heures, d'autres seront nostalgiques voir même tristes.  Mais, personne ne restera indifférent, surtout si sa carrière a été une occasion de se réaliser sur le plan professionnel et personnel, s'il a le sentiment d'avoir été utile à son organisation.

 

Ce dernier jour, c'est celui de ta " sortie de scène ".  Durant 20 ans, 25 ans ou plus, tu as été un acteur, un membre actif dans le groupe.  Aujourd'hui, tu iras saluer les amis et amie, ceux et celles avec qui tu as travaillé depuis des années.   Tu échangeras des poignées de main, on te fera des " au revoirs ", on te souhaitera bonne chance.

 

Dans l'heure précédant ton départ, tu regardes le paysage par la fenêtre de ton bureau.  Tu prends place dans ton fauteuil pour la dernière fois de ta carrière.  Tu vis des instants très forts, très riches en émotions de toutes sortes.  Tu te sens seul, même si tes amis sont là... tout près.

 

À la fin de ton dernier jour de travail, tu sors de l'édifice, tu t'en éloignes un peu.  Tu t'arrêtes, car il y a comme une force qui te retient, qui pèse lourd sur tes épaules.  Tu voudrais regarder derrière toi une dernière fois, mais quelque chose te dit de continuer droit devant toi, droit vers l'avenir. 

 

Un chapitre de ta vie est maintenant écrit, fermé; très bientôt tu en écriras un nouveau.  

 

Derrière, il y a le passé... ton passé !

LA RETRAITE UNE AVENTUIRE MERVEILLEUSE

TROISIÈME  VOLET 

LES COMMUNICATIONS AVEC AUTRUI

 

Par :  Jean-François Bellemare

 

Dans ce troisième volet portant sur la retraite, j’ai cru pertinent d’écrire un court chapitre sur les rapports que nous les retraités, entretenons avec notre entourage proche, avec nos parents, avec nos voisins et avec les gens de l’extérieur.

 

Ce volet en est un de réflexion par lequel je désire susciter une prise de conscience sur le fait que, pour une majorité d’humains, la communication est aussi nécessaire que le boire et le manger, et aussi pour susciter le goût chez les retraités (es) de briser la barrière de la gêne et d’aller vers les gens.

 

TON STATUT EST CHANGÉ

TON MILIEU DE VIE EST CHANGÉ

 

Lundi matin, 8 heures.  Ce matin tu n’entreras pas au travail; non pas que tu n’aimes pas ce que tu fais, mais par obligation, parce que ton statut est changé depuis hier alors que tu étais policier ou employé civil.  Ton milieu de vie est aussi changé.  Tu es maintenant  RETRAITÉ(E).  Tu vas maintenant vivre hors du poste, du bureau de district ou du quartier général.

 

Ce matin, tu es chez-toi, libéré de la tâche d’être au bureau à 7h 30, de traverser le pont ou de prendre la route.  Ce matin, tu vas faire ce que tu veux, ce que tu désires depuis des années.  Tu vas savourer le plaisir de ne plus avoir de contraintes, de patron à qui rendre des comptes, de tempête de neige à affronter, de ne plus entendre les « niaiseries »  du citoyen mécontent ou frustré que tu viens d’arrêter.

 

Tu es devenu un citoyen comme tous les autres, alors, tu vas devoir communiquer dorénavant avec les gens en n’ayant plus le statut de policier, ou de membre du personnel civil de la police.

 

LES COMMUNICATIONS AVEC LA FAMILLE PROCHE

 

La retraite ne changera pas grand-chose dans ta façon de communiquer avec les gens de ta famille proche, sauf peut-être avec ta conjointe (ou ton conjoint).  À ce chapitre, il est possible que ton omniprésence cause certaines « irritations », que tu prennes beaucoup d’espace dans la maison, que tu « joues dans les chaudrons » (sens propre et figuré), que tu veuilles prendre le contrôle dans la cuisine et un peu partout dans la maison.  Tu vas probablement voir beaucoup plus la poussière sur le mobilier.  Tu vas en plus, voir ton épouse d’une autre façon, tu vas tourner autour d’elle… parce que tu la trouves différemment belle.  Tu ne verras probablement plus tes enfants de la même manière et il en sera de même pour eux.  Bref, tout ce bon monde va devoir s’adapter à la nouvelle réalité de la vie.

 

Face à cette situation, tu vas devoir t’adapter toi aussi et on sait que ce n’est pas facile.  Tu vas possiblement être obligé de modifier ton langage de façon à ne pas déplaire à l’autre ou blesser l’autre, accepter de prendre un peu de recul pour ne pas devenir trop envahissant.  La délicatesse et la diplomatie auront toujours leur place.  Tu vas devoir dialoguer beaucoup et… calmement pour établir les nouvelles règles de vie.  Avec tes enfants, tu vas devoir être prudent pour ne pas être trop moraliste si tu parles du passé.  Tu vas devoir être prudent pour éviter de comparer ton passé, ton vécu,  avec leur mode de vie et de pensée, avec leur façon de voir et d’agir.  Tu as tout un défi à relever à ce chapitre si tu désires établir un dialogue sain et ouvert avec eux.

 

Pour une majorité de retraités, cette adaptation, ces ajustements se feront très en douce car depuis au moins un an, ils avaient déjà commencé à adopter des comportements de retraités ou comme… .

 

LES COMMUNICATIONS AVEC LA FAMILLE ÉLOIGNÉE

 

Pour plusieurs de tes parents (frères, sœurs, beaux-frères, belles-sœurs, cousins etc.) qui habitent loin de chez-toi, ta retraite va certes les surprendre un peu surtout si tu es jeune.  Ils vont vouloir savoir pourquoi tu as pris ta retraite, comment c’était dans la police, quels sont tes plans pour le futur, etc.  Au début, tu vas trouver ces attentions fort agréables et même, tu vas provoquer les discussions; mais après un certain temps à « remettre l’aiguille sur le disque », tu vas commencer à être fatigué, voire irrité de toujours expliquer la même chose.

 

Mais, dis-toi que si les gens te posent mille questions, c’est que tu es une personne qu’ils apprécient et surtout qu’ils envient.  C’est certainement très charmant, flatteur,  alors… un sourire !

 

LES COMMUNICATIONS AVEC LES VOISINS

 

« La police d’à côté a pris sa retraite ! »

 

Oui, en effet, la police d’à côté ne porte plus l’uniforme et est devenue citoyen (citoyenne) comme tout le monde après avoir vécu mille aventures, complété une carrière enrichissante, avoir mis suffisamment d’argent de côté pour vivre sans travailler.

 

« Enfin, on va lui parler comme on parle à tout le monde ! ».

 

Auparavant, quelques voisins (et c’est loin d’être la norme) évitaient de trop parler avec leur voisin policier, surtout s’ils avaient des enfants qui « fumaient un peu de… plantes illégales ».  La gêne et surtout  la peur de lier le policier à leurs actions, créaient des barrières à une communication ouverte et franche.  Maintenant, ils ont moins peur, ils vont aller vers vous pour dialoguer et très souvent pour vous confier de petits secrets, vous demander des conseils, des avis.  Pour eux, vous êtes devenu une personne ressource beaucoup plus qu’une menace.  Ils voudront aussi savoir comment ça se passe dans la police car c’est intrigant (qu’est-ce que l’on fait avec les drogues saisies, avez-vous déjà utilisé votre arme de service, avez-vous déjà eu peur, avez-vous déjà  arrêté un policier qui était à commettre un vol etc.).

 

Comme nous vivons en société, il est important d’entretenir de bonnes communications (relations) avec nos voisins, sans toutefois les faire entrer dans notre intimité.  Rendu à un certain âge, ces communications vous permettront très souvent de ne pas vous sentir isolé.

 

LE BÉNÉVOLAT COMME MOYEN DE COMMUNIQUER

 

Probablement la façon idéale de ne pas tomber dans l’isolement et de continuer à se sentir utile pour la société.

 

Statut noble s’il en est un, car l’action est volontaire, spontanée, enrichissante et aussi, satisfaisante.  Que ce soit pour rencontrer des adolescents et partager vos expériences, ou de conduire une dame âgée chez le médecin ou encore organiser des activités pour d’autres retraités, l’action bénévole constitue le moyen par excellence pour communiquer avec les autres et pour avoir le sentiment d’être encore utile.

 

Il faut être conscient que rendus à la retraite, même si nous avons mis toutes les chances de notre côté (avec l’aide de nos proches évidemment) pour atteindre une forme de sécurité financière, reste que nous sommes des privilégiés comparé à beaucoup de personnes; la récession des dernières années a fait perdre de grandes illusions à ceux qui aspiraient comme nous à une retraite confortable.

 

LES COMMUNICATIONS AVEC LES EX CONFRÈRES

 

Pour une bonne majorité de policiers et de membres du personnel civil, la retraite est l’occasion de réaliser de nouveaux projets, de se lancer dans le bricolage, de faire des choses qu’ils espéraient faire depuis longtemps, d’apprendre la musique ou de faire des tableaux… des aquarelles, des huiles etc.

 

Ces personnes aiment à l’occasion rencontrer d’ex-confrères de travail à l’intérieur d’activités comme celles organisées par l’Association des policiers retraités, ou encore, de façon moins informelle.

 

Ces communications entre personnes qui ont pratiqué la même profession sont très saines sur le plan psychologique car elle permet à la personne de conserver un lien avec l’organisation ou du moins, avec d’autres membres de l’organisation.  Ces rencontres sont particulièrement importantes dans les cinq premières années suivant la prise de la retraite car c’est dans cette période que les retraités prennent vraiment leur place dans leur nouveau concept de vie.

 

Pour nombre de policiers et membres du personnel civil, entretenir des communications avec les ex-confrères de travail est comme la continuité d’un certain sens d’appartenance à l’organisation.  Cependant, il faut éviter à tout prix que ces communications se fassent dans les bureaux où le retraité travaillait  et surtout sur les heures de travail car elles peuvent devenir extrêmement nocives sur le plan psychologique et peuvent assurément conduire à créer des malaises chez la personne encore au travail. 

 

LES COMMUNICATIONS AVEC SOI MÊME

 

Au risque de paraître un peu « original », je termine ce troisième volet en traitant des communications avec soi-même.

 

Nous possédons tous, en notre intérieur, notre petite logique qui nous dicte si nous agissons de la bonne façon, si nous devons faire les choses de telle ou telle manière, si nous nous sentons physiquement bien, si nous pouvons nous permettre telle ou telle dépense.  Cette voix qui nous guide (jusqu’à un certain point), nous passe des messages à partir d’un ensemble de facteurs : notre état de santé, nos rêves et nos désirs, nos goûts, notre situation familiale, notre situation financière, notre vécu… l’expérience de toute notre vie, etc.

 

Pour se sentir bien à l’intérieur de soi, il faut respecter cette logique car elle est le fruit de l’ensemble de notre vécu, elle est aussi âgée que nous.  C’est peut-être ce que l’on pourrait appeler « la sagesse ».   En fait, il faut agir avec franchise envers soi-même, se dire les vraies choses… comme elles le sont, ne pas avoir peur de sa propre vérité.  Dans le concret, ça peut vouloir dire par exemple de ne pas se lancer dans certaines dépenses si nous savons pertinemment que nous ne pouvons pas nous le permettre,  de ne pas aller au-delà de sa force physique simplement pour épater le voisin (ou la voisine),  de ne pas faire une chose qui va à l’encontre de nos principes ou de notre morale personnelle, de ne pas nier à soi-même les symptômes que nous avons et qui indiquent qu’il y a quelque chose qui ne va pas sur le plan physique.

 

Lorsque nous nous sentons bien avec nous-mêmes, nous sommes profondément plus heureux et nous pouvons vivre en harmonie avec les autres.


 

LA RETRAITE UNE AVENTURE MERVELLEUSE

QUATRIÈME VOLET

 

L’INTERNET

 

UN MOYEN D’ENRICHISSEMENT CULTUREL ET UN LOISIR

 

Par :  Jean-François Bellemare

 

L’Internet !  Ce moyen de communication issu de l’ère technologique du vingtième siècle, met le monde entier à la portée de nos doigts.

 

L’Internet, c’est comme le bon vin; il faut en prendre suffisamment pour se sentir heureux, et pas trop pour se rendre malade et malheureux.

 

Utilisé logiquement, ce moyen de communication extrêmement puissant est une fenêtre  extraordinaire sur notre monde; il nous  permet de découvrir les peuples et leurs cultures et mieux les apprécier, d’entrer dans les musées et les universités, de connaître la géologie, la flore, la faune qui font que notre planète est d’une incroyable beauté, de faire une incursion dans le domaine des sciences et de la technologie etc.

 

L’Internet permet également de communiquer en temps réel avec les gens des autres pays, de se faire des amis et amies, d’échanger sur la vie de tous les jours.  Pour ceux qui aiment pratiquer diverses langues, les communications « chat » sont toutes désignées.  Les communications peuvent se faire en privé entre deux personnes ou encore, il est possible de faire des communications entre plusieurs personnes en même temps.  Cependant, il faut être prudent pour ne pas que ces conversations touchent trop profondément les sentiments ou créent des illusions.   

 

Quoi de plus agréable que de préparer un voyage en Europe par exemple, en utilisant l’Internet.  À partir du pays que nous avons choisi, nous pouvons connaître les distances entre les villes et les villages, voir ce qu’il y a d’intéressant à visiter à chaque endroit.  Nous pouvons faire venir de la documentation via les agences de tourisme, faire nos réservations d’avions et d’hôtels, réserver des billets pour l’entrée aux musées, réserver des sièges dans les salles de spectacles, les départs au golf, des billets pour les centres de ski etc.  Certains sites offrent la possibilité de faire la conversion des monnaies, de retrouver l’adresse ou le numéro de téléphone des personnes, de voir avec grande précision où se trouve une adresse donnée dans une ville ou un village.  À partir de la documentation, nous pouvons beaucoup mieux préparer notre plan de voyage.

 

L’Internet permet aussi d’échanger des images, des dessins, des informations, des documents techniques, d’avoir accès à des archives; bref, il n’y a presque pas de limites à ce que nous pouvons y retrouver.

 

Les amateurs d’échecs seront servis à souhait, car l’Internet permet de jouer avec une autre personne située dans un autre pays.

 

Pour le bricoleur, l’Internet est un outil qui permet d’être au courant de mille choses touchant les essences de bois, les produits de protection et de finition ainsi que leurs méthodes d’application, les outils.  Une « banque » de croquis et de plans est aussi disponible sur de nombreux sites.

 

Les amateurs de fleurs, plantes et arbustes sont servis à souhait car une multitude de sites traite d’aménagement paysager.  On y retrouve également des informations sur les fertilisants et leurs propriétés, sur les herbicides, sur les méthodes d’entretien des pelouses,  Côté sécurité, des sites traitent des propriétés toxicologiques des divers produits utilisés en jardinage ainsi que de la méthode sécuritaire de les utiliser.  Pour celui qui désire se monter un cahier jardin individuel, l’Internet est l’outil tout désigné pour avoir accès à mille informations.

 

Les amateurs de belle musique ont également accès via l’Internet, à une multitude de stations de radio AM et FM situées un peu partout à travers le monde.

 

Les cinéphiles ont également accès à des pré-visionnements de quantités incroyables de films.

 

Certes, il y aurait plusieurs centaines de pages à écrire sur ce que l’Internet offre comme possibilités, mais le but de ce texte n’est que pour susciter un intérêt chez le lecteur et l’amener au moins à faire quelques essais… juste pour voir.  Par la suite, restera à décider si l’Internet peut vous apporter quelque chose; c’est votre décision.

 

De nos jours, il en coûte très peu pour avoir un accès Internet et les programmes sont rendus très faciles à utiliser.

 

J’oubliais… si vous n’aviez pas l’accès à l’Internet, vous  vous seriez certes privé de lire ce document, alors… .

LA RETRAITE UNE AVENTURE MERVEILLEUSE

CINQUIÈME  VOLET 

 

LES PIÈGES

 

Par :  Jean-François Bellemare

 

Le cinquième volet de cette série consacrée à la retraite, présente les six pièges les plus courants (qui me sont venus à l’esprit) qui guettent beaucoup de retraités, et aussi quelques idées sur la façon dont ils peuvent être évités :

 

         1-     Le repli sur soi. 

2-   Les dépenses irrationnelles.

        3-     La passion de l’Internet.

                4-     Je m’offre le gros véhicule motorisé.

                5-     Le travailleur insatiable (le workaholic).

                 6-     Surestimer ses capacités physiques.

 Certes, il y a des centaines d’autres pièges qui guettent les retraités (tout le monde en fait), mais pour les décrire tous, il me faudrait écrire plusieurs livres et de toute façon, je n’ai pas les connaissances et l’expertise nécessaires pour écrire de grands ouvrages sur la psychologie humaine; tout au plus, je ne suis qu’un retraité bien ordinaire qui a regardé vivre les gens… sans toutefois les juger.

 LE REPLI SUR SOI

 Certes, le piège le plus sournois qui guette les retraités qui sont peu ou pas actifs. 

 Le « repli sur soi »  se caractérise principalement par le laisser-aller le plus total de sa personne, la fermeture au monde extérieur, le goût de ne plus voir qui que ce soit.  L’individu s’enferme graduellement dans une « bulle » et cherche à s’y trouver confortable.

 Le manque de connaissances et d’estime de soi, la difficulté d’accepter la rupture avec le milieu du travail, la difficulté de se donner un défi, le manque de courage pour passer à l’action, sont autant d’éléments qui amènent un retraité à se replier sur lui-même.  Il y a aussi un échec majeur qui peut survenir dans la vie d’un couple ou certains échecs à répétition qui vont faire en sorte que la personne perdra confiance en elle et se repliera sur sa petite personne.  Lorsque l’individu a été mis obligatoirement à la retraite pour diverses raisons, il vit une forme de rejet de la part du « milieu » et risque plus que quiconque de tomber dans le piège du repli sur soi, à moins d’être extrêmement fort mentalement ou d’avoir mille projets à réaliser. 

 Ceux et celles qui tombent dans ce piège, sont souvent des solitaires, des gens qui ont une vie sociale limitée, qui ont peu d’amis ou de famille proche avec qui ils peuvent dialoguer à cœur ouvert, sans crainte d’être jugés.  Même des gens qui vivaient à l’intérieur de groupes et qui étaient de tempérament « social » à l’époque où ils étaient au travail, peuvent brutalement tomber dans le piège du repli de soi et ce, sans véritable raison.

 Une personne réalise qu’elle se replie sur elle-même lorsqu’elle passe des semaines entières seule, lorsqu’elle n’a plus le désir de sortir pour rencontrer des gens, lorsqu’elle n’a plus le goût de rien, lorsqu’elle vit de grandes crises d’ennui et d’angoisse sans savoir pourquoi, lorsqu’elle n’a plus aucun défi sauf celui d’espérer que le soir arrive au plus vite pour aller dormir.

 Dans les situations de repli sur soi, l’individu devient très vulnérable; il commence à cultiver des idées noires et en arrive à croire aux éléments négatifs qu’il s’est créé de toutes pièces.  Il perd un certain sens critique.  Il a de la difficulté à analyser logiquement.  Il devient une cible de prédilection pour les sectes, les groupes qui se complaisent dans les sciences occultes, les vendeurs de rêves, et autres.  L’individu prend panique pour tout et rien.  Il cherche constamment à se sécuriser parce qu’il réalise à quel point il est faible.

 Sortir de ce piège n’a rien de facile, car il demande des efforts considérables tant sur le plan psychologique que physique.  C’est souvent après avoir fait le premier pas pour s’en sortir que la personne reprend goût à la vie, change ses habitudes et sa façon de penser, commence à combler sa vie.

 Reconnaître le fait d’être tombé dans le piège du « repli sur soi », est la base qui va certes permettre à une personne de s’en sortir.  Reconnaître que l’on cultive des idées noires et avoir l’honnêteté (face à soi-même) de les critiquer, évite qu’elles ne deviennent des croyances à plus ou moins longue échéance.

 

L’humain est en général un être qui vit en société, donc, qui échange avec ses semblables.  Même si pour se sortir du piège du repli sur soi il n’est pas nécessaire de se joindre à des groupes, il faut au moins sortir de la maison et rencontrer des gens qui sont heureux, rencontrer un ami ou une amie, un ex confrère de travail peut-être.  Il faut faire un effort pour parler aux gens.  Il faut regarder autour de soi et essayer de détecter pourquoi telle ou telle personne semble heureuse dans sa vie de retraité. 

 

Toute personne est riche en talents, en connaissances et en expérience de vie, donc, possède en elle-même tout le potentiel et les outils pour continuer à s’épanouir et à vivre heureuse à la retraite.  À partir de cet énoncé, il faut comprendre qu’une réflexion s’impose pour s’apprécier personnellement en tant qu’individu, analyser quels sont nos goûts et nos talents.  Il faut trouver quels sont nos véritables besoins et voir dans quelle mesure notre expérience de vie pourrait être mise à profit pour nous rendre heureux.

 

Oui !  Il est possible d’éviter le piège du repli sur soi et également d’en sortir, à la condition d’avoir la volonté de faire l’effort pour s’en sortir et de croire que nous pouvons être facilement plus heureux.

 

LES DÉPENSES IRRATIONNELLES

 

« Rien de trop beau pour les boys ! ».  Tel est le slogan de certaines personnes qui se retrouvent soudainement avec un bon montant d’argent.  La grosse télévision, le système de son numérique, la voiture de luxe avec GPS dans le tableau de bord, le VTT, le sac de golf avec le gros nom imprimé sur le côté,  le bateau avec le gros moteur de 100 forces,  le cours de pilotage d’avion et quoi encore.  Ah oui ! La croisière d’un  mois à bord du plus prestigieux des paquebots.

 

« Brûler » cent mille dollars en un an ou deux n’a rien d’exceptionnel pour les gens qui ne calculent pas leurs dépenses, qui désirent tout s’offrir pour se satisfaire et pour épater voisins et amis.  « Je me suis privé durant toute ma vie, c’est assez » vous diront certains retraités.  Ils ont peut-être un peu raison, mais, au-delà d’avoir raison, il y a la logique.

 

Nombre de retraités ont reçu des montants d’argents appréciables à leur départ, principalement les membres du personnel civil qui ont bénéficié du programme de mise à la retraite du Gouvernement du Québec il y a environ six ans.  Il y a également les policiers qui sont partis à la retraite avec un montant d’argent intéressant.  Pour ceux qui n’avaient pas de dettes lorsqu’ils ont pris leur retraite, ces argents leur ont assuré la sécurité financière pour le reste de leurs jours ou du moins, vont leur permettre de ne pas trop s’inquiéter de leur futur.

 

Certes, s’offrir un peu de luxe lorsque la retraite arrive est très légitime en soi et même souhaitable pour se sentir bien, pour avoir l’impression que nous n’avons pas travaillé seulement pour faire vivre la famille et s’offrir nos trois repas par jour.   Ce qui est important, c’est de s’offrir du luxe à la mesure de ses moyens et surtout, sans s’endetter.

 

La meilleure façon de ne pas tomber dans le piège des dépenses irrationnelles, c’est de bien évaluer ses besoins en fonction de sa capacité de payer, d’avoir un bon budget et de le respecter, d’acheter pour se satisfaire et non pas pour épater ses voisins ou sa famille.  De penser en fonction du futur, sans toutefois se casser la tête pour des riens.

 

LA PASSION DE L’INTERNET

 

L’Internet, ce moyen de communication qui nous a ouvert une incroyable fenêtre sur le monde, qui nous permet d’entrer dans les musées, de visiter l’Europe à partir de notre fauteuil grand confort, qui nous permet de causer en temps réel avec des gens de tous les pays et de jouer aux échecs avec un ami situé de l’autre côté de la planète, qui nous fait même voir des choses très… intimes.

 

L’Internet est un moyen extraordinaire pour nous épanouir, pour nous faire des amis à travers le monde, pour être en contact avec les membres  de notre famille, pour rechercher nos origines, pour nous amuser également.  C’est un  outil de communication pas tellement dispendieux et extrêmement puissant.

 

L’Internet mal utilisé, peut également devenir l’un des pires pièges pour un retraité (ou une retraitée).  Comme toute bonne chose, en abuser conduit à la maladie... aux problèmes.

 

Sur le plan physique,  demeurer assis durant des journées ou des soirées entières devant un écran cathodique n’a rien de vraiment bon sur le plan santé.  Les maux de cou, de dos, d’estomac, de bras et le développement d’une sensibilité visuelle anormale font partie des nouveaux malaises reliés à l’utilisation des ordinateurs.  Il faut également parler des maux reliés à la consommation de croustilles et de boissons gazeuses des soirées durant, à l’inactivité physique qui peut conduire  éventuellement à l’embonpoint et à des problèmes cardiaques, etc.  À force de « pianoter » sur le clavier, le passionné d’ordinateur pourrait en arriver à avoir des tremblements au niveau des bras et des mains et ce, durant plusieurs minutes après avoir laissé son ordinateur.  Même si l’on dit que les nouveaux écrans d’ordinateur sont sécuritaires sur le plan de l’émission de radiations, personne ne peut affirmer sans l’ombre d’un doute que ces radiations ne sont pas nocives pour la santé, n’affectent pas le cerveau et de ce fait, n’ont aucune répercussions sur les autres organes du corps.

 

Sur le plan psychologique, le passionné de l’Internet  créera rapidement une dépendance face à la machine, que ce soit pour jouer à des jeux électroniques ou encore pour rencontrer des amis et amies lors de conversations en temps réel (chat).  Pire encore! Il pourra développer des amitiés ou des amours avec des gens de l’autre sexe qui lui causeront des problèmes importants sur le plan affectif.  Rien de plus facile en effet que de développer une dépendance affective, car elle s’installe au plus profond de la personne. 

 

Le passionné d’Internet en arrivera tôt ou tard à avoir une cédule de rendez-vous tellement chargée qu’il ne pourra plus trouver de temps pour aller prendre de l’air pur à l’extérieur et s’occuper de sa santé.  Il s’enfermera dans sa « bulle » et coupera graduellement ses rapports avec son entourage proche (conjoint ou conjointe, enfants, membres de sa famille, amis, etc).  S’il est trop souvent occupé  à causer avec une personne de l’autre sexe, il pourrait développer chez son ou sa partenaire, une certaine forme de jalousie (bien légitime).

 

 Se sortir du piège Internet n’est pas facile, car tout se passe « dans la tête ».  Pour y réussir, il faut prendre conscience qu’il y a un véritable malaise dans notre vie, accepter d’investir des efforts considérables pour utiliser plus rationnellement son ordinateur, avoir le courage de couper certains contacts avec les amis ou du moins d’écourter nos périodes à l’ordinateur.  Certes, rien n’est facile à ce chapitre, car dire à une personne que l’on estime beaucoup que l’on ne peut plus passer des heures à causer avec elle à chaque jour est très difficile.

 

JE M’OFFRE LE GROS VÉHICULE MOTORISÉ

 

La grande évasion !  « King of the road » comme le dit la chanson.  « Je vends la grosse maison et je m’offre un luxueux véhicule motorisé.  Je voyage partout au Canada et aux États-Unis ».

 

Très légitime en soi de penser de cette façon; très logique également lorsque le projet de vendre la grosse maison a été bien pensé, lorsque la décision a été prise après avoir eu l’heureuse expérience de vivre dans ce genre de véhicule durant plusieurs semaines,  lorsque la santé est bonne, lorsque le conjoint ou la conjointe partage les mêmes goûts, lorsqu’il n’y a plus de véritable attache à endroit fixe ou encore, lorsque vous pouvez vous permettre d’avoir un pied à terre quelque part (petit condo par exemple), lorsque le budget le permet (car rouler en motorisé coûte très cher : essence, entretien du véhicule, assurances etc.). Lorsque, lorsque, lorsque… .

 

Là où se situe le piège, c’est lorsque la décision est prise sous l’impulsion du moment, lorsque votre projet n’a pas fait les frais d’une analyse sérieuse, lorsque le vendeur de véhicules motorisés a réussi à vous remplir la tête avec du rêve, lorsque vous n’associez pas la personne qui vit avec vous (si pertinent) à votre projet, lorsque vous surestimez le plaisir d’avoir un gros motorisé, lorsque l’orgueil de montrer que vous avez un véhicule motorisé grand luxe, prime sur  votre capacité de payer et sur vos désirs profonds (lorsque vous voulez presque seulement épater les voisins).  Enfin, si vous devenez rapidement fatigué de conduire une automobile durant plusieurs heures ou que vous détestez être pris dans la circulation,  peut-être que vous devriez y penser deux fois avant de mettre tel projet à exécution.

 

N’oubliez jamais ceci : il est extrêmement rare qu’un véhicule prenne de la valeur avec le temps, qu’il constitue un véritable investissement, qu’il soit une valeur sûre.

 

Mais, la décision que vous prendrez est personnelle et il est fort possible que vendre votre grosse maison et acheter un gros véhicule motorisé soient peut-être un choix très logique.  Peut-être que vous êtes ce genre de personne qui va être très heureuse de vivre tout en voyageant en motorisé car il y a du plaisir à voir le pays, à rencontrer les gens, à vous retrouver en groupe le soir venu, à partager votre passion avec vos proches, avec vos amis et avec les autres passionnés de la route.  Le bonheur c’est ça aussi… être chez-soi partout! 

 

DU TRAVAIL ?  JAMAIS TROP POUR MOI !

OU … LE SYNDROME DU TRAVAILLEUR INSATIABLE

 

Nombre de retraités qui ont travaillé beaucoup et fort durant toute leur vie, se retrouvent tout à fait démunis lorsque la retraite arrive et plusieurs d’entre eux deviennent ce que l’on peut appeler des « travailleurs insatiables » des « workaholics ».  Ces gens, qui ne vivent que pour le travail, oublient presque tout ce qui se passe autour d’eux (et elles).

 

Le travailleur insatiable trouve sa satisfaction dans l’accomplissement de quantités de tâches qui l’occupent du matin jusqu’au soir, presque sept jours sur sept.  Pour lui, s’amuser et se reposer sont du temps perdu.  Il cherche à se prouver qu’il est encore capable de travailler, même s’il est à la retraite.  Il cherche constamment à se valoriser… face à lui-même, à se réaliser sur le plan personnel.  C’est seulement dans l’accomplissement du travail qu’il est capable de planifier l’emploi de son temps; hors de ça, il est perdu.  Il s’est créé un monde juste pour lui, une bulle qui le sécurise et qui le protège… mais il ne sait pas de quoi il se protège.

 

Il y a de multiples raisons pour lequelles une personne devient un (ou une) travailleur insatiable, dont les principales :

 

-                     La peur de l’ennui, de la solitude.

 

-                     Le sentiment de ne pas mériter de recevoir un chèque (son chèque de pension) sans avoir fourni une somme de travail.  (Dans ce cas, le retraité oublie que le chèque de retraite n’est pas une charité qu’on lui fait, mais qu’il le mérite d’emblée après avoir travaillé durant une bonne partie de sa vie et contribué à son fonds de retraite).

 

-                     Le sentiment de « voler le peuple » s’il vit sans travailler.

 

-                     La recherche constante et irrationnelle d’éléments ou d’activités qui vont lui permettre enfin de se réaliser.  Cette attitude est principalement forte chez les personnes qui occupaient un emploi qui ne leur permettait pas de vivre pleinement heureux.

 

-                     Le besoin de gagner de l’argent pour éviter de toucher à son chèque de retraité, encore moins à ses REER ou à ses autres placements.

 

-                     Vouloir se sentir utile à tout prix.


-                     L’incapacité de refuser des demandes pour faire du travail ou du bénévolat.

 

-                     Le conjoint ou la conjointe n’accepte pas que son ou sa partenaire ne fasse rien des journées durant, ou fasse seulement ce qui lui plaît.

 

-                     L’incapacité de planifier ses activités, ses loisirs, son temps.

 

Les principales conséquences pour une personne qui devient un travailleur insatiable sont les suivantes :

 

-                     Coupure des communications avec ses proches (conjoint - conjointe, enfants, famille, voisins immédiats, amis).

 

-                     Danger de rupture au niveau du couple.

 

-                     Accumulation de fatigue et de stress, qui peuvent conduire à des problèmes de santé physique et psychologique importants.

 

-                     S’isoler dans son petit monde (sa bulle) et être incapable d’en sortir.

 

-                     Création du sentiment d’être devenu indispensable pour répondre aux attentes des gens autour de lui ; alors, s’il « ralentit », il a l’impression de ne plus être à la hauteur des attentes des autres, il a peur de ne plus être considérée comme important.  Il a surtout peur de sa propre image.

 

-                     Danger d’être exploité à outrance par les autres.

 

-                     Danger de s’éveiller un bon matin avec une maladie grave, et de regretter de ne pas avoir profité de la vie pendant qu’il en était encore temps.

 

 

Se sortir de ce piège n’est pas facile car la situation est basée surtout sur une réorganisation… un partage du temps, sur une véritable prise de conscience que nous méritons comme retraités, de nous reposer et de nous offrir enfin du bon temps après avoir travaillé durant une bonne partie de notre vie. 

 

À moins que le besoin d’argent ne soit la véritable raison qui amène le retraité à devenir un travailleur insatiable, il y a moyen de « raisonner la situation » en décidant de se donner un plan de vie.  Pour ce faire, un bon petit voyage loin de notre environnement avec le conjoint ou la conjointe, un examen profond de ce que l’on désire que la retraite soit, et voir de quelle façon il est possible d’atteindre cet objectif sont les éléments importants qui pourraient conduire à des changements radicaux de comportement. 

 

Mais, il ne faut pas s’attendre à ce que tout se fasse du jour au lendemain car, se sortir d’une routine demande du temps, des efforts et surtout, il faut accepter avec humilité, le fait que l’on vive dans une bulle.  C’est cette prise de conscience qui est à la base des actions qui seront posées pour sortir de ce piège.

 

SURESTIMER SES CAPACITÉS PHYSIQUES

 

J’en ai vu d’autres avant aujourd’hui.  Je suis en pleine forme.  Moi aussi, je suis capable de … .  Ce n’est pas parce que j’ai 58 ans, que je ne suis pas capable de te suivre… mon jeunot.  S’chu capable de faire ça  moi…150 kilomètres en vélo, de faire 20 kilomètres à skis de randonnée, de « grimper » sur le sommet de la p’tite montagne en face de ton chalet, de faire 10 kilomètres dans une « trail » avec un canot sur les épaules.  Amenez-en des efforts physiques, y’a rien là !

 

Belle attitude pour une personne qui est censée avoir atteint l’âge de la sagesse, d’avoir atteint la maturité !

Peu de temps après avoir tenu ce discours, c’était l’infarctus, la crise cardiaque,  un problème majeur à la colonne vertébrale, ou tout autre problème de santé.

 

C’est vrai que tu étais capable, mais tu te croyais encore plus capable que tu ne l’étais en réalité !

 

L’exemple parfait du retraité qui est tombé dans le piège de la surestime de ses capacités physiques !  Ne pas accepter qu’en prenant de l’âge, le corps se fatigue plus vite, la résistance diminue, que la personne devient physiquement plus vulnérable.  La véritable non acceptation de vieillir !

 

Certes, les gens vont chercher toutes les excuses possibles pour justifier les gestes qu’ils posent et qui les amènent à aller au-delà de leurs capacités physiques, mais foncièrement, elles savent très bien qu’elles sont allées trop loin, trop vite, trop fort, mais elles ne le diront jamais par crainte des reproches ou par orgueil, par amour-propre.

 

Il y a assez de la nature qui nous frappe sans avertir, qui laisse des séquelles, qui empêche des personnes de bénéficier d’une bonne santé et de jouir pleinement de la vie sous toutes ses facettes, sans provoquer les choses en posant des gestes irréfléchis et abuser de ses forces, pour ensuite se retrouver avec des problèmes de santé.

 

OUI, il faut faire du sport.  OUI, il faut travailler à des choses que l’on aime faire, même si elles sont exigeantes sur le plan physique.  OUI, il y a moyen d’aller à la limite de ses capacités… avec une certaine sécurité.  Mais pour ce faire, mieux vaut l’avis du médecin après avoir passé de bons examens physiques et savoir que, même si l’électrocardiogramme démontrait votre bon état cardiaque hier, aujourd’hui vous pourriez décéder d’un infarctus ou être victime d’une défaillance cardiaque.

 

NON, il ne faut pas paniquer.  NON, il ne faut pas s’en faire outre mesure.  NON, il ne faut pas éviter de faire du sport ou cesser d’en faire à cause de la peur; ce serait totalement illogique d’agir ainsi.

 

Il faut être conscient.  Il faut savoir que… .  Il faut ménager son cœur et tout le système circulatoire et respiratoire.  Il faut cesser d’être orgueilleux de vouloir jouer au jeune ou vouloir se mesurer aux jeunes.  Il faut avoir la sagesse de ralentir et de ne pas surestimer ses forces pour être en santé le plus longtemps possible.  Il faut avoir du plaisir à faire les choses, à faire du sport, à travailler dehors, à prendre une longue marche pour stimuler son système  son système cardio-respiratoire. 

Il faut apprendre à rire de soi-même, à ne plus se prendre au sérieux, à être physiquement et mentalement RELAX. 

 

À la retraite, le temps est venu, non seulement de regarder, mais de voir attentivement tout ce qui nous entoure pour profiter pleinement de ce que la vie nous offre.

 

L’ère de se mesurer aux autres est terminée, révolue.  Nous savons que nous sommes capables, car ce qui avait à être prouvé a été prouvé.

 

L’heure du plaisir de vivre a maintenant sonné.

LA RETRAITE UNE AVENTURE MERVEILLEUSE

SIXIÈME VOLET

 

QUELQUES IDÉES

 

POUR VIVRE UNE RETRAITE HEUREUSE

 

Par :  Jean-François Bellemare

 

Passer à l’action !  Certes le pas le plus important et le plus difficile à faire, surtout si la retraite a été prise il y a quelques mois et que nous nous nous soyons enfermés dans une petite routine à l’intérieur de laquelle nous nous sentons relativement confortables.

 

Pour nombre de retraités, le fait de ne rien faire les comble au maximum, les rend heureux et c’est bien qu’il en soit ainsi.  Par contre, une majorité de retraités vont chercher à faire des choses, à avoir des projets, à combler leurs temps libres.  Plusieurs ne sauront que faire et pourtant… .  Il y a toujours cet argument qui veut que l’on n’ait pas le talent de … .  Avez-vous vraiment essayé pour être certain à cent pour cent que vous avez ou n’avez pas le talent ?

 

Certes, il y a des activités qui viennent à l’idée de tout le monde comme faire du sport, s'adonner à la peinture ou à la photographie, faire du bénévolat auprès  des gens âgés ou à mobilité réduite etc.   Ces activités sont super intéressantes et comblent assurément le temps, en plus d’être bénéfiques à tous les niveaux. 

 

De même, le goût de faire telle ou telle chose est conditionné par nos goûts, notre état de santé, notre capacité physique, nos moyens financiers et notre environnement (espace dont nous disposons).  Mais, le pire handicap auquel nous sommes confrontés, c’est la décision de passer à l’action, de se lever la tête et de bouger.  Il y a des centaines choses intéressantes à faire.  Voici quelques idées :

 

Écrire un livre sur la vie de ses parents.  Un passe-temps qui est certes des plus agréables.  Pour le réaliser, il suffit de préparer un bon plan de travail, faire des entrevues (enregistrées de préférence sur cassette audio) et écrire le texte avec toutes les expressions propres au langage de vos parents.  Vous leur demandez de vous prêter leurs albums photo, vous faites digitaliser les images (scanner) et vous les intégrez à votre texte. Vous faites ensuite relier votre document que vous leur offrez lors d’une fête (Noël, Pâques ou autre).  Ce livre les comblera de bonheur.  Il sera aussi un document historique, une fenêtre sur le passé.  Écrire un tel ouvrage peut prendre six mois à un an à temps partiel. 

 

Il est fort possible que le fait d’écrire la vie de vos parents vous apprenne à mieux vous connaître, que vous découvriez pourquoi vous agissez de telle ou telle façon, pourquoi vous avez peur de telle ou telle chose, pourquoi vous avez certains talents ou des habiletés particulières.  Vous allez probablement découvrir des trésors incroyables.  Vous allez certes apprécier encore plus vos parents.

 

Écrire sa propre biographie.  Bien sûr, vous n’êtes pas une célébritén(à ce que je sache) et pourtant, si vous vous y arrêtez un peu, vous verrez que vous êtes une personne unique dans votre genre, vous avez beaucoup de vécu, vous avez fait des choses intéressantes et peut-être… quelques coups « pendables ».  Par contre, rien ne vous empêche d’écrire votre propre biographie, si modeste puisse-t-elle être.

 

Écrire sa biographie, c’est laisser un héritage à nos enfants et petits enfants, c’est leur transmettre les connaissances sur ce qui fut la vie à notre époque, c’est laisser une trace de notre passé à la génération qui nous suit. 

 

Il n’est pas nécessaire d’avoir un talent d’écrivain pour rédiger notre biographie, car en écrivant notre vie, nous le faisons avec nos propres mots et expressions (c’est ce qui fait la richesse du document) et avec notre cœur.  Ce n’est pas immédiatement que ce document aura de la valeur, mais avec le temps (tout comme le bon vin). 

 

Ce n’est surtout pas vaniteux que d’écrire sa propre biographie; c’est poser un geste important qui va permettre aux vôtres de mieux vous connaître et, certes, de vous apprécier encore plus.  Mais, le plus important c’est de le faire pour votre propre satisfaction.

 

Apprendre à réparer des vélos.  Une activité à la fois agréable et utile, qui se pratique avec un jeu d’outils relativement simple. 

 

L’apprentissage peut se faire en consultant des documents sur le sujet ou, mieux encore, en acceptant d’aller travailler durant quelques semaines (gratuitement) chez un réparateur de vélos.

 

Ce projet est captivant pour une personne qui aime un tant soit peu la mécanique fine mais il est surtout utile pour mettre au point et réparer les vélos de la famille, pour se dépanner lors de randonnées, etc.  Posséder un vélo qui roule « sur des billes » est certes agréable.  Et, qui dit que vous ne prendrez pas goût à cette activité et que vous ne ferez pas ce travail 2 ou 3 jours par semaine ?

 

Assembler des meubles et autres éléments en kit.  Offrir ses services à des magasins qui vendent des pièces de mobilier de maison ou de jardin (en kit).  À la demande des clients, le magasin vous appelle et vous vous rendez directement chez le client pour assembler, soit une étagère, soit un meuble pour système de son, soit une armoire, une balancelle, une table de patio et autres.  De plus, vous êtes payé pour faire le travail.

 

Faire un inventaire de tous vos biens.  Lorsque tout va bien et que vous payez vos assurances, il n’y a pas de problème.  Mais, lorsque survient un vol ou un sinistre, vos assurances biens vont vous poser mille et une questions sur ce qui a été perdu ou volé, ainsi que la valeur de ces biens.  Lorsque vous avez un inventaire à jour de ce que vous possédez, il est facile de répondre à toutes les questions et de donner des précisions sur la valeur de chacun des items, ce qui peut assurer un règlement plus rapide de votre réclamation.   L’inventaire vous donne également un aperçu de la valeur exacte de tout ce que vous possédez.

 

Le document d’inventaire doit être conservé en un lieu sûr (coffret de sûreté à la banque), ou, à défaut, il est suggéré d'en avoir une copie « verrouillée » chez un parent. 

 

L’exercice d’inventaire devrait être fait, de préférence, à tous les deux ans, mais il est conseillé d’y ajouter au fur et à mesure, tout nouvel item qui présente une valeur appréciable (ex : cinéma maison, caméscope etc.).

 

Pour faire un tel inventaire, vous pouvez vous monter un cahier d’inventaire ou mieux, vous créer un fichier informatisé. 

 

Vous divisez vos biens en différentes catégories : Appareils ménagers.  Mobilier de maison.  Mobilier de jardin.  Appareils et instruments de musique et équipements de télévision.  Équipements de sports et de loisirs.  Équipements informatiques et de bureau. Logiciels. Bijoux.  Objets d’art.  Outillage.  Collections.  Équipements de jardinage et d’entretien de la propriété.  Équipements de la piscine.

 

Par la suite, vous établissez les champs des données à enregistrer : l’item (la pièce);  la marque et le modèle;  le numéro de série;  la date d’achat (lorsque possible);  le prix payé ou sa valeur.

 

Un beau petit projet qui pourrait être aussi très utile.    

 

Faire un plan de son aménagement paysager et faire un cahier de ses plantes, fleurs, arbres et arbustes.  Un projet à la fois utile et extrêmement intéressant qui se réalise généralement avec le conjoint (ou la conjointe).

 

À partir des mesures du terrain, dessiner un plan de base à l’échelle.  Sur ce plan, dessiner l’emplacement de la maison, de la remise de jardin et de toute autre structure fixe (piscine, pergola, lampadaires, haie, etc.).  Faire une copie de ce plan qui vous servira pour y placer les espaces fleuris et les arbustes.  Identifiez par un numéro, l’emplacement de chacune des plantes (1).

 

Préparez un cahier de vos plantes et arbustes.  Pour chacun, faire une page qui regroupera les informations suivantes :  le nom commun;  le nom scientifique;  la zone;  son emplacement (1) sur le terrain;  sa hauteur et sa largeur une fois mature;  le type d’éclairage recommandé (soleil ou ombre, semi ombre);  le type de sol recommandé;  le type d’engrais;  l’arrosage;  la protection hivernale;  la forme de la taille et la période de taille;  les particularités de la plante ou de l’arbuste;  enfin, ajoutez une photo si possible.

 

À ce cahier, vous pouvez ajouter toute information touchant la taille de votre haie, les types d’engrais, les semences à gazon, les produits pour détruire ou contrôler la pousse des mauvaises herbes, les produits pour détruire les bestioles indésirables. Des notes sur l’entretien des équipements peuvent également être insérées dans ce cahier.

 

Réaliser un projet commun de construction.

Pour les couples qui sont tant soit peu habiles de leurs mains, réaliser un projet de construction est une aventure des plus agréables.  Ce projet peut être la construction d’un petit pavillon dans la cour arrière,  la construction d’un abri pour le spa, la construction d’un solarium, ou encore la rénovation d’une petite maison d’été.  La plupart du temps, ces projets requièrent un minimum d’outils (de bonne qualité) et beaucoup d’imagination.

 

Quoi de plus agréable que de planifier le projet, de faire des croquis, de rêver un peu à ce que sera le projet une fois terminé.  Par la suite, ce sera la préparation des plans à l’échelle (des croquis) en y ajoutant les détails importants, la préparation de la liste des matériaux, l’évaluation des coûts, la préparation des documents pour la demande de permis.

 

Puis, ce sera la phase la plus importante du projet : la construction.  Comme le temps n’est pas un facteur important, cette phase du projet pourra être réalisée tranquillement, en prenant le temps de prendre les mesures… deux fois si nécessaire. En milieu d’avant-midi et d’après-midi, une petite « pause syndicale » sera de mise… évidemment.  Puis, ce sera la finition et par la suite, le plaisir de passer d’agréables moments dans le pavillon ou la maison d’été, ou encore, s’il s’agit d’une maisonnette de jardin, d’y placer les outils et tout le matériel d’entretien de la propriété.

 

Faire une maquette de notre maison. Certes, un projet original que celui de faire une maquette à l’échelle de notre maison et de notre environnement proche (notre terrain).

 

Réaliser ce projet demande des habiletés particulières et des connaissances de base en dessin, mais c’est surtout le sens de la précision, du travail bien fait, de la beauté qui fera en sorte que votre projet sera superbe, une fois terminé.  En plus, le facteur « temps » n’est pas tellement important.

 

L’utilité de cette maquette ?  Elle vous permettra de planifier vos futurs aménagements paysagers, d’y placer les futures structures fixes (balancelle, coin déjeuner avec murs en treillis, spa, etc.).

 

Il y a une vingtaine d’années, j’ai rencontré un jeune homme qui a réalisé la maquette de sa maison à l’échelle.  Il avait même installé de minuscules lumières dans sa maison, lesquelles étaient allumées à partir d’un petit tableau de commandes qu’il avait fabriqué.  Il avait même fait le mobilier de sa petite maison.

 

Avec un peu d’habileté et de l’imagination, il y a moyen de réaliser des projets de toute beauté et de passer de très agréables moments.

 

 






Le régime togolais de sécurité sociale

A. Généralités

1) Structure

Le régime togolais de sécurité sociale comporte trois branches : prestations familiales, pensions (invalidité, vieillesse, décès-survivants) et accidents du travail maladies professionnelles.

Il ne vise ni la maladie, ni le chômage.

Toutefois, les soins sont dispensés aux salariés dans le cadre du Code du travail aux salariés et aux membres de leur famille au sein de structure sanitaires publiques. Les victimes d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle sont prises en charge par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale : ils n'ont donc aucun débours. Comme les salariés, les élèves des écoles professionnelles, les stagiaires et apprentis peuvent être affiliés s'ils perçoivent une rémunération soumise à cotisations.

L'employeur a la possibilité de créer son propre service médical, si l'effectif dépasse 1.000 salariés, de créer un service médical interentreprises et, enfin, si l'effectif est inférieur à 100 salariés, de passer avec un centre médical officiel une convention de soins. Pendant l'arrêt de travail, l'intéressé continue de percevoir son salaire "dans la limite normale du préavis".

La Caisse Nationale de Sécurité Sociale mène une importante action sanitaire.

2) Organisation

La Caisse Nationale de Sécurité Sociale - Route d'Atakpamé - Boites Postales 69 & 199 - LOMÉ - Tél. : (00 228) 225 96 96 - Fax : (00 228) 250 76 52, gère le régime. La Caisse de Retraite Complémentaire des Cadres (CRCC), instituée en faveur des cadres des organismes para-administratifs à compter du 1er janvier 1988, se trouve à la même adresse que la CNSS qui gère aussi ce régime.

3) Financement

Cotisations au 1er janvier 2009
Branches Part patronale Part salariale
Prestations familiales 6 % -
Risques professionnels 2,5 % -
Pensions 8 % 4 %
TOTAL (20,50 %) 16,5 % 4 %

Les cotisations sont assises sur l'ensemble des rémunérations et avantages versés au salarié par l'employeur.

Le montant mensuel du salaire minimum interprofessionnel garanti est de 28.000 F C.F.A.

B. Prestations familiales

Les prestations familiales comprennent les allocations prénatales, l'allocation au foyer du travailleur, les allocations familiales ainsi que l'aide à la mère et au nourrisson sous forme de prestations en nature.

Pour pouvoir prétendre aux prestations familiales, le travailleur doit justifier de trois mois de travail consécutifs chez un ou plusieurs employeurs.

1) Prestations en nature

Elles consistent en layette, nourriture, vêtements, soins gratuits fournis par le centre médico-social de la Caisse.

2) Indemnités journalières pour la femme salariée en couches

Elles sont versées pendant quatorze semaines (huit semaines avant l'accouchement et six semaines après, possibilité de prolongation de trois semaines) 50 % par l'employeur et 50 % par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.

L'intéressée doit avoir été immatriculée à la CNSS depuis douze mois avant l'accouchement.

3) Allocations prénatales (4.500 francs CFA)

La femme ayant déclaré sa grossesse au cours des trois premiers mois a droit aux allocations prénatales pour les neuf mois précédant la naissance. Elle doit se soumettre aux examens médicaux et perçoit les allocations prénatales en trois fractions au troisième, sixième et huitième mois.

4) Allocations au foyer du travailleur (6.000 francs CFA par enfant dans la limite de trois enfants)

Il est attribué une allocation au foyer du travailleur à l'occasion de la naissance de chacun des trois premiers enfants de l'allocataire.

5) Allocations familiales (2.000 francs CFA par enfant et par mois)

Elles sont attribuées à l'assuré pour chacun des enfants à charge dans la limite de six et jusqu'à ce qu'ils aient atteint l'âge de seize ans (vingt-et-un ans en cas de poursuite d'études secondaires et supérieures, vingt-et-un ans en cas d'infirmité ou de maladie incurable). Le droit aux allocations est subordonné au fait que le travailleur justifie de dix-huit jours ou cent vingt heures d'activité salariée par mois.

C. Risques professionnels

Les prestations servies en cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle comprennent les soins médicaux, en cas d'incapacité temporaire l'indemnité journalière, en cas d'incapacité permanente une rente ou une allocation d'incapacité et, en cas de décès, l'allocation de frais funéraires et les rentes de survivants.

Aucune condition préalable de stage n'est requise. A l'exception des soins de première urgence qui sont à la charge de l'employeur, les autres sont fournis par la CNSS ou pris en charge par elle.

1) Incapacité temporaire

L'indemnité journalière est égale aux deux tiers de la rémunération journalière moyenne de la victime au cours des trois derniers mois.

2) Incapacité permanente

En cas d'incapacité permanente la victime a droit à une rente si son degré d'incapacité est au moins égal à 20 % et à une allocation d'incapacité, versée en une seule fois, lorsque son degré d'incapacité est inférieur à 20 %. La rente d'incapacité permanente totale est égale à 85 % de la rémunération moyenne de la victime. Le montant de la rente d'incapacité permanente partielle est, selon le degré d'incapacité, proportionnel à celui de la rente à laquelle la victime aurait eu droit en cas d'incapacité permanente totale. Les rentes peuvent faire l'objet d'un rachat partiel, passé un délai de cinq ans.

3) Décès (survivants)

En cas de décès, les survivants ont droit à une allocation de frais funéraires et aux rentes de survivants. L'allocation précitée est égale à trente fois la rémunération journalière moyenne des trois derniers mois précédant le décès. Les rentes de survivants sont de 30 % pour la veuve ou le veuf, 10 % pour chaque orphelin de père ou de mère, 15 % pour chaque orphelin de père et de mère (les enfants sont définis comme en matière de prestations familiales), 10 % pour chaque ascendant à charge.

D. Pensions

1) Vieillesse

a) Conditions

Le travailleur justifiant de trente ans de services effectifs est admis d'office à la retraite normale.

L'assuré qui a atteint l'âge de 60 ans a droit à une pension de vieillesse s'il a été immatriculé à la Caisse depuis au moins dix ans, s'il a accompli au moins soixante mois d'assurance au cours des dix dernières années précédant la date d'admissibilité à pension et s'il a cessé toute activité salariée. L'assuré ayant atteint l'âge de 50 ans et présentant une usure prématurée de l'organisme, peut demander une pension anticipée. Celui qui a accompli au moins douze mois d'assurance et qui, ayant atteint l'âge de 60 ans cesse toute activité salariée alors qu'il ne remplit pas les autres conditions, reçoit une allocation de vieillesse sous forme d'un versement unique.

b) Montant

Le montant de la pension de vieillesse est égal à 20 % du salaire moyen non plafonné perçu au cours des cinq dernières années, plus 1,33 % du salaire pour chaque période de douze mois de cotisations accomplie au-delà de cent quatre-vingt mois.

La pension ne peut être inférieure à 80 % du salaire minimum le plus élevé du territoire national ; au maximum, elle atteint 100 % du salaire moyen mensuel de l'assuré calculé comme ci-dessus.

L'allocation de vieillesse est égale à un mois de salaire par année d'assurance.

2) Invalidité

a) Conditions

Pour en bénéficier il faut avoir été immatriculé à la CNSS depuis au moins cinq ans, avoir accompli six mois d'assurance au cours des douze derniers mois civils précédant le début de l'incapacité conduisant à l'invalidité et avoir perdu les deux tiers de sa capacité de gain.

b) Montant

Le montant de la pension d'invalidité est égal à 20 % du salaire moyen non plafonné perçu au cours des cinq dernières années, plus 1,33 % du salaire pour chaque période de douze mois de cotisations accomplie au-delà de cent quatre-vingt mois.

La pension ne peut être inférieure à 80 % du salaire minimum le plus élevé du territoire national ; au maximum, elle atteint 100 % du salaire moyen mensuel de l'assuré calculé comme ci-dessus.

La pension d'invalidité peut-être majorée de 50 % si l'assuré requiert l'assistance constante d'une tierce personne pour les actes de la vie courante.

La pension d'invalidité cesse d'être versée aux 50 ans de l'assuré et est transformée en pension de vieillesse.

3) Décès (survivants)

a) Conditions

Les survivants d'un assuré décédé titulaire d'une pension de vieillesse ou d'invalidité ou d'une pension anticipée ainsi qu'en cas de décès d'un assuré qui, à la date de son décès, remplissait les conditions requises pour bénéficier d'une pension de vieillesse ou d'invalidité ou qui justifiait de cent quatre-vingt mois d'assurance, ont droit à une pension de survivants.

b) Montant

Les pensions de survivants sont calculées en pourcentage de la pension de vieillesse ou d'invalidité ou de la pension anticipée à laquelle l'assuré avait ou aurait eu droit à la date de son décès à raison de :

  • 50 % pour la ou les veuves ou le veuf invalide et à charge de son épouse,
  • 25 % pour chaque orphelin de père ou de mère et 40 % pour chaque orphelin de père et de mère (les enfants concernés sont ceux définis en matière de prestations familiales).

Si l'assuré ne pouvait prétendre à une pension d'invalidité et comptait moins de cent quatre-vingt mois d'assurance à la date de son décès, la veuve ou le veuf invalide ou à défaut les orphelins, bénéficient d'une allocation de survivant versée en une seule fois, d'un montant égal à autant de mensualités de la pension de vieillesse à laquelle l'assuré aurait pu prétendre au terme de cent quatre-vingt mois d'assurance, qu'il avait accompli de semestres d'assurance à la date de son décès.

Le versement de la pension de survivants cesse en cas de remariage du conjoint.

4) Retraite complémentaire des cadres des organismes para-administratifs

a) Conditions

Comme dans le régime général de base, la pension est -en principe- demandée à soixante ans sauf si l'intéressé présente une usure prématurée de l'organisme.

b) Montant

Chaque année validée permet à l'intéressé d'obtenir mensuellement 1 % de la rémunération annuelle de base, laquelle est égale à 1/36e ou 1/60e de celle perçue au cours des trois ou cinq dernières années (la solution la plus avantageuse pour l'intéressé étant retenue).

Le régime entrera progressivement en application puisqu'il compte essentiellement comme périodes validées, celles accomplies après le 1er janvier 1988.

Le montant de points acquis est majoré de :

  • 5 % par enfant encore à charge du retraité aussi longtemps qu'il n'a pas atteint l'âge de dix-huit ou vingt-et-un ans, suivant qu'il poursuit des études secondaires ou supérieures ;
  • 5 % par enfant né ou élevé dans la limite de 20 %.

Le conjoint survivant, pouvant justifier de deux ans de mariage préalable au décès, a droit à 50 % de la retraite. La veuve peut y prétendre dès quarante ans et, en cas de pluralité d'épouses, la pension est répartie entre elles. Le veuf ne peut l'obtenir que s'il était totalement inapte au travail.

Les orphelins de père ou de mère ne peuvent prétendre à réversion de 20 % de la retraite qu'à défaut de conjoint survivant pouvant l'obtenir. Si leur nombre est supérieur à cinq, la pension revenant à chacun d'eux est réduite proportionnellement. Les orphelins de père et de mère, ont droit -dans la limite de quatre- à 25 % de la retraite du participant.

Enfin, lorsque le montant de la retraite accordé au participant ou à ses ayants droit est inférieur au minimum de la pension de vieillesse du régime général, il est procédé à un versement de rachat sous forme de capital (décret 74/184 du 20 décembre 1974, entré en vigueur le 1er janvier 1988).

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